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Entraînement bilatéral du cerveau
13 minutes de concentration sur ses capacités créatives.
Exercices d'activation des capacités du cerveau droit (créatif et innovant) et du cerveau gauche (analytique et organisationnel).
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Activation des capacités créatives
10 minutes de méditation et d'activation de capacités créatives mises en oeuvre dans des succès passés pour les projeter dans un sujet/travail à venir.
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Ma Minute M
Comment améliorer son bien-être quand il est difficile de réserver un temps dans la vie de tous les jours pour se poser, ralentir le rythme ? Pourtant, il est nécessaire de se ressourcer, pour favoriser ses capacités de concentration, de mémorisation et de créativité.
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60 secondes pour moi
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5 minutes pour moi
5 minutes chrono de relaxation pour récupérer et repartir du bon pied !
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Communiquer écologique

Symposium Sophrologie & Ecologie, 25 novembre 2017

Qu’est-ce qu’une communication qui serait « écologique » ? En quoi est-ce important pour le sophrologue de communiquer écologique ? En quoi est-ce important pour le sophronisant que le sophrologue communique écologique ?

En tant que sophrologue, coach et consultante en communication, ces 3 questions sont au cœur de mes préoccupations et elles ont guidé ma participation à ce symposium.

Mon intention aujourd’hui est de tenter d’apporter des éléments de réponse que je livre volontiers à votre réflexion. L’idée étant d’explorer avec vous cette notion de communication écologique et je vous invite à enrichir mes propos par vos réflexions, vos questions.

Je vais d’abord définir la communication et étudier comment cette dimension apparaît dans la séance de sophrologie.

Ensuite, je reviendrai sur la notion d’écologie pour donner mon interprétation de ce que peut être la communication écologique.

Enfin, j’éclairerai la notion de communication écologique à la lumière de différentes écoles qui, en ce qui me concerne, inspirent ma pratique : le cadrage vu par le coaching et la communication non violente pour examiner comment ces approches peuvent enrichir la posture du sophrologue.

 

En terme de communication, ma première interrogation est la suivante : Que fait-on lorsque l’on parle ? Les théories de la communication nous disent qu’au-delà des mots, la communication s’inscrit dans une action plus complexe que la transmission d’information orale ou écrite. On ne peut ne pas communiquer, tout est communication, comme dirait Paul Watzlawick, car tout est signifiant.

Si à cela on ajoute l’environnement et le récepteur lui-même, on observe alors un système complexe dans lequel plusieurs réseaux s’entrecroisent et s’influencent.

En effet, si l’on prend une séance de sophrologie, dès que le client passe la porte du cabinet, il communique et nous, sophrologues, nous communiquons.

Côté sophrologue, tout notre corps participe de l’accueil que l’on fait à notre client : la poignée de main éventuelle, le regard, le sourire, le ton de la voix, forte, douce, intime ou impersonnelle, les premiers mots, les gestes pour l’inviter à pénétrer le cabinet et pour désigner éventuellement où il doit prendre place.

Et bien-sûr la voix, notre outil de travail le plus précieux qui comporte plusieurs tonalités, plusieurs timbres, notre débit, la couleur de notre voix.

Tous ces éléments sont perçus, reçus, interprétés par le sophronisant.

De son côté, lui, le sophronisant, donne très vite des indices sur son état émotionnel et physique. En témoignent sa manière de se tenir dans la salle d’attente, ces gestes précis, pressés ou hésitants, sa voix assurée ou discrète, par exemple.

Dès le premier échange, la relation est instaurée : relation formelle, relation médicale, relation d’aide d’inspiration sociale, neutralité, curiosité, empathie, relation d’ordre psychologique …. ou autre, le ton est donné. En effet, qui parle en premier, comment l’autre écoute ? Quelle est la proportion entre le temps de parole de l’un et de l’autre ?

Toute une gamme de sensations se révèle à travers les échanges de regard, de paroles, de gestes : intérêt, empathie, neutralité, impatience etc … se révèlent malgré nous ou avec nous à partir du moment où l’on souhaite utiliser cette matière au service de la relation.

Mais au-delà des personnes, dans le cabinet également, tout prend son rôle, tout est signifiant : l’aménagement, la lumière les odeurs, les bruits, le confort et la forme du siège, la place d’un bureau ou pas ….

Ainsi, la rencontre sophrologue / sophronisant est un système complexe, et mouvant dans lequel plusieurs réseaux s’entrecroisent et s’influencent. Tout l’art du sophrologue est d’utiliser cette matière au service du développement existentiel de son client.

 

Que vient faire l’écologie dans ce processus ?

La notion d’écologie recouvre la recherche d’’équilibre et de respect du vivant afin que celui-ci continue de se développer. Pour moi, l’écologie c’est une attitude, une démarche qui vise à préserver des ressources et à maintenir les conditions d’un cycle vertueux entre consommation et production de ressources.

Comment appliquer cette notion de cycle vertueux entre consommation et production de ressources à la séance de sophrologie ? De quelles ressources parle-t-on ?

Il me semble que l’écologie d’une séance de sophrologie vise les ressources du sophronisant et dans une certaine mesure, les ressources du sophrologue, sur lesquelles je reviendrai. Le corps, l’esprit, plus précisément, les os, les muscles, les organes, les cellules, toutes les ressources physiologiques mais aussi, les productions issues des échanges entre ces ressources comme les capacités, les valeurs, les émotions… sont les ressources du sophronisant.

On parle donc ici d’écologie de la personne. Cette écologie viserait alors à maintenir un équilibre entre ce que Alain Goudsmet appelle les trois batteries énergétiques : la batterie physique, la batterie mentale et la batterie émotionnelle pour mettre en route un cycle vertueux qui produise du positif.

On peut donc admettre que la séance de sophrologie vise l’écologie de la personne, du sophronisant vers qui toute l’action est tournée, vers qui le sophrologue va déployer son art pour lui permettre de conserver et de développer ses ressources dans ce fameux cycle vertueux où les ressources sont alternativement consommées et produites.

Mais s’attarder sur l’écologie du sophronisant ne suffit pas à recouvrir l’entièreté de la notion d’écologie de la séance de sophrologie. Encore faudrait-il examiner tout le système. En effet, quelle est l’économie circulaire d’une séance de sophrologie ? Comment entre les deux acteurs et les interactions avec l’environnement immédiat du cabinet et des objets qui le composent se créent les conditions de ce cycle de production / consommation de ressources ?

 

En effet, le sophrologue a également des ressources à sa disposition, comment interviennent-elles dans ce système ?

Les ressources du sophrologue sont bien-sûr ses outils de travail comme sa voix, ses terpnos logos, ses protocoles mais également tout ce qui va lui permettre d’instaurer la relation.

C’est là que personnellement, j’importe des éléments issus de la relation en coaching et de la communication non violente.

La première chose que l’on met en place en coaching c’est le cadre de la relation. Le cadre c’est le fait que le coaché et le coach sont ensemble dans un système qui va amener à l’évolution de la personne. Cette personne se déclare volontaire pour changer et souhaite atteindre un état désiré.

Pour cela, elle va passer par un processus créatif de changement, un chemin inhabituel que je qualifierais de « disruptif ». Ce processus a une visée pédagogique car la personne va apprendre à agir ou réagir différemment. Le cadre dans lequel s’opère ce processus de changement est qualifié d’intime, il est confidentiel et protecteur. A l’intérieur de ce cadre les deux acteurs co-opèrent et sont co-responsables de l’issue du processus.

Les éléments du cadre en coaching sont précis, ils sont régis par des règles dont certaines vont vous paraître évidentes et que vous appliquez automatiquement et d’autres qui personnellement m’inspirent pour ma pratique de sophrologue :

-         Règle de présence

-         Assiduité

-         Ponctualité

-         Participation active

-         Confidentialité

-         Confrontation

-         Etonement

-         Suspension du jugement

-         Apprendre avec plaisir

-         Oser

-         Accepter de ne pas tout comprendre tout de suite

La deuxième chose qu’on met en place en coaching c’est la définition d’un objectif SMART : spécifique, mesurable, atteignable, réaliste, et défini dans le temps.

Là aussi pour ma part, je prends le temps avec le sophronisant de savoir ce qu’il souhaite atteindre, maintenant qu’il a pris le taxi, quelle est sa destination !

Je m’attarde volontiers sur la définition de l’objectif car parfois ce que dit le sophronisant en premier lieu ne reflète pas tout à fait ce qu’il entend. J’utilise des techniques de questionnement pour éviter les formulations ou termes dits « freins » au profit de termes et formules dits « moteurs », des questions ouvertes dans un registre bienveillant et implicant.

Par exemple : « en quoi est-ce important pour vous ? Qu’est-ce qui vous en empêche ? Qu’est-ce qui vous manque pour y arriver ? Que pourrez-vous faire de plus ou de mieux une fois que vous aurez atteint vitre objectif ? »

Grace à la définition d’objectif, le sophrologue battit son protocole et le sophronisant mesure les résultats de son entraînement au regard de ce qu’il en attendait et réalise concrètement son évolution.

Une notion sous-jacente en sophrologie qui est très directement abordée en coaching est la notion de pacte. On pactise réellement avec son client autour d’engagements clairs et concrets. En sophrologie, c’est l’engagement du sophronisant à répéter les séances, à s’entraîner. Cet aspect reste fondamental pour être dans un processus d’évolution. Sans le pacte, pas d’acte, pas d’engagement pas de progrès.

C’est pour cela qu’il est très important de bien comprendre, entendre, sentir, bref avec tous nos sens et nos antennes, ce que notre sophronisant a à nous dire, ce qu’il nous demande. Et là, nous le savons, les techniques de reformulations sont essentielles. Le mot-à-mot permet de ne pas interpréter mais parfois, derrière les mots, on n’entend pas tout à fait la même chose. Il me semble important qu’on peut se permettre des reformulation synthétique en prenant la précaution de préciser « je ne suis pas sûre d’avoir vraiment bien saisi et proposer plusieurs reformulation avec vos mots.

Enfin, la metacommunication utilisé en coaching peut également être une ressource pour le sophrologue. Metacommuniquer, c’est parler de ce qui se passe entre le coach et le coaché. C’est commenter la relation, commenter cette fameuse production commune, ce qui ressort de l’interaction entre le coach et le coaché.

Enfin, la communication passant énormément par les mots, nous pouvons nous laisser influencer par ce que Marshall Rosenberg nous a légué à travers la démarche non violente. On appelle souvent cette communication, la communication du « Je » par opposition à la communication « tu ».

Effectivement, parler de soi et plus écologique que de parler de l’autre. En l’interpellant sans cesse l’autre peut se sentir agressé alors que lorsque l’on parle de soi, l’autre ne peut nous en vouloir. En effet, comment en vouloir à quelqu’un qui exprime ce qu’il ressent et ce dont il a besoin ? Tel est le principe de la communication non violente.

Concrètement cela veut dire que lorsqu’on s’adresse à l’autre on parle de soi, de ses sensations, de ses besoins. On adopte une communication qui privilégie l’emploie du « je » au détriment de l’emploie du « Tu » ou vous.

Ainsi dans la séance de sophrologie, le sophrologue peut utiliser cette approche pour permettre au sophronisant de s’exprimer dans l’anamnèse en l’encourageant par « quand vous me dites cela, je ressens de l’émotion, j’aurais besoin de pouvoir la nommer, pouvez-vous m’aider ? »

« Quand vous me dites que vous n’avez pas eu le temps de répéter, je ressens de l’incompréhension car nous avons fixé ensemble le cadre de notre collaboration. J’aurais besoin d’être rassurée. »

Nous voyons ici combien les approches autour de l’accompagnement au développement peuvent s’enrichir que ce soit à travers des mots, des formulations ou des actes de cadrage et ainsi coopérer dans le sens une relation accompagnateur / accompagné fructueuse, sécurisée et auto alimentée.

Pour conclure, je dirais que c’est à travers la communication multi canal que s’établit la rencontre et que se battit une relation de développement. Deux acteurs contribuent au sein d’un système à produire et à conserver les ressources de leur propre évolution.

Finalement, l’écologie est tout simplement le socle sur lequel se fonde la relation sophrologue / sophronisant.